Entouré d'eau depuis maintenant près
de soixante ans déjà, , le château
de Val est devenu l'emblême de cette nouvelle
vie et on vient de loin pour admirer ses hautes tours
jaillies hors du lac et pointant avec élégance
la direction des étoiles.
La vallée avant le barrage
En Mai 2009, dans le cadre du Printemps de Haute-Corrèze,
la maison de l’eau et de la pêche, le centre Trobar,
la ville de Bort les Orgues et le Centre d’Art contemporain
de Meymac se sont associés pour une semaine « Au fil
de l’eau ». Cette manifestation a plongé les amoureux
de la rivière dans l’histoire récente de la vallée
de la Dordogne. Les photos, les extraits sonores et
les images de la vie d’avant n’ont pas intéressé seulement
ceux qui ont connu cette époque. A travers les collectages
et un atlas sonore réalisé par le centre régional
des musiques traditionnelles, les plus jeunes ont
perçu la colossale transformation d’un milieu, en
seulement quelques années. Le danger est de figer
ces images, et de faire de cette vie d’avant un paradis.
Aujourd’hui est différent, simplement. Mais on comprend
qu’une mémoire et une vie au bord de la rivière, bâties
en quelques siècles, ne peuvent être ensevelies en
quelques années, même sous quarante mètres d’eau.
Les fantômes des villages engloutis et des gabariers
hanteront longtemps encore les berges de la rivière.
Voir
le film réalisé par Demain TV pour cette
manifestation
Mais le projet de barrage a bouleversé la
vie de la vallée de Bort. Malgré la
constitution d'un Comité de défense
des habitants de la vallée contre la construction
du barrage, l'opposition au projet resta très
limitée. Depuis 1939 les experts fonciers allaient
de maison en maison et on dit que les offres d'achat
étaient très intéressantes; d'autant
que les propriétaires avaient l'assurance de
pouvoir continuer à exploiter les terres jusqu'à
la mise en eau du barrage. Et cette échéance
semblait à l'époque bien lointaine.
Peu de gens s'inquiétaient vraiment dans cette
vallée ferile, riche et verdoyante qui semblait
immuable. Pierre Floirat, dans on ouvrage "La
Dordogne" (Edition des Monédières)
décrit une vallée "avec des terrains
aux pentes douces couvertes de prairies. Des fermes,
des hameaux et même des villages s'étaient
installés dans les élargissements. Des
châteaux dominaient la vallée. Des routes
descendaient des plateaux et traversaient la rivière".
La vie des dernières années de cette
vallée est racontée avec le talent qu'on
lui connait par René Limouzin dans un roman
remarquable "Les eaux captives" (Editions
La Veytizou).
La vallée en amont du barrage avant le mise
en eau. A gauche, la route et la voie férrée.
Sur la droite, les champs
Port Dieu
La gare de Port Dieu
Le pont de Mialet
Les travaux préparatoires à la construction du barrage commencent en juin
1942. 300 personnes sont donc employées sur
le chantier ce qui a aussi comme énorme avantage
de les soustraire au travail obligatoire en Allemegne
(STO). Avant le début des travaux proprement
dits, il faut creuser une galerie de 8 mètres
de diamètre pour dériver l'eau de la
rivière et ainsi assécher le chantier.
Le manque de matériel, le manque de moyens,
la boue et les crues de la Dordogne qui emportent
plusieurs fois le chantier sont autant de difficultés
à surmonter. Mais le pire est à venir.
Les surprises de la géologie
Alors que l'on croiyait l'assise du barrage
solide, le creusement de cette galerie de
dérivation (rive gauche) révélè une
«.faille» remplie d'argile et de micachiste
broyés. Il faudra donc procéder à de longs
travaux préparatoires, consistant à vérifier
les conditions d'étanchéité de la future retenue.
Ces travaux durèrent trois ans, de 1942 à
1945 mais les ingénieurs n'étaient pourtant
pas au bout de leurs surprises. De nouvelles
difficultés ont nécessité une extrême prudence
des ingénieurs et 1.600 m de sondages, après
un premier èboulement de 5000 m3 en juillet
1947, suivi de mouvements de terrains puis
du détachement d'une nouvelle «écaille» de
80OO m3 et, enfin, d'autres fissures multiples
sur 4.000 m2.
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Les ingénieurs trouvent la solution
Il faut donc consolider l'épaisseur de la
base et celle ci est portée à 80m
contre seulement 47,5 à l'Aigle et 35 au
Chastang. Pour les fondations, on pratiquera 7000
m de trous de forage à la sondeuse rotative
et 10000m de trous au super-marteau; on y injecte
3500 tonnes de ciment. Le volume du barrage passe
ainsi des 400.000 m3 prévus aux 660.000 réalisés.
Malgré ces mesures, la population de Bort
est inquiète
Mais dans les années de l'immédiat
après-guerre où la France est en reconstruction,
on manque de tout. On invente donc une technologie
nouvelle. On va faire venir de la pâte de
laitier des hauts-fourneaux de Lorraine qu'on mélange
à 30% de ciment Portland. Outre l'économie
de ciment, le procédé permet d'économiser
250kg de charbon par tonne de ciment obtenu.
Pour approvisionner le chantier en granulat, on
ouvre une carrière aux Bécassines
qui deviendra par la suite le site d'évacuation
des ordures ménagères.
Le sable est extrait au confluent de la Rhue et
de la Dordogne, près de la Plantade.
Ces matériaux sont ensuite acheminés
par deux lignes de téléphérique
de 3500 mètres de long qui acheminent chacune
200 tonnes à l'heure.
Bon à savoir:
Le Tamon (Transport aérien Monziès, du nom du constructeur) installé en
Corrèze pour la construction du barrage de Bort-les-Orgues a été
ensuite racheté par la SLN, transporté en Nouvelle-Calédonie et
reconstruit sur le site de Kouaoua en 1958. En 1968, il déménage au
Camp des sapins à Thio pour l'exploitation de la mine de nickel. C’est
une masse de 850 tonnes qui a ainsi voyagé au gré des besoins. Rallongé
en 1970, il atteint sa longueur actuelle de 7,3 km. Il part du Camp des
sapins à la cote 757 m passe à son point culminant à 1020 m d’altitude
et redescend à la station d’arrivée à 240 m. Le téléphérique est
soutenu par 21 pylônes Il transporte actuellement 212 bennes chargées
chacune d’une tonne de minerai qui circulent en circuit fermé à la
vitesse constante de 2,5 m/seconde. (Publié le jeudi 02 octobre 2014 à 03H00 par Les Nouvelles Calédoniennes). |
Pourtant cette belle mécanique a été
à l'origune d'événements parfois
tragiques. Ainsi en Janvier 1948, c'est la rupture
d'un blondin (une benne de téléphérique),
entraînant la chute d'un câble et du pylône fixe.
D'autres câbles se rompent en juillet et une benne
de 9 tonnes tombe à 150 m dans le vide. L'année
se termine avec une rupture d'un nouveau câble.
Cette année là, ces accidents ont
provoqué un retard de plus de neuf mois sur
le chantier.
Au final il y aura 23 personnes décédées dans des accidents du travail sur le chantier de
Bort.
Le chantier emploie déja 300 travailleurs
entre 1942 et 1946 mais ils seront jusqu'à
1500 en 1949 et 1950. Les célibataires sont
logés à Granges et les familles à
La Plantade. "Il sont heureux dans leurs maisonnettes
accouplées par deux avec un jardinet pour
pourvoir aux besoins en légumes de leur famille.
Et ils ont tous les commerces sur place, une coopérative
multi-services, un coiffeur... Et bien sûr
des écoles: 4 écoles (nb-lire: classes)
maternelles, 4 écoles primaires. A la Plantade
on pratique un peu tous les sports. Il y a aussi
une salle des fêtes avec un cinéma;
des animations sont organisées, des bals..."
Particularité de La Plantade "toutes
les rues sont désignées par des noms
de personnages ayant un rapport avec l'électricité"
( René Limouzin "Les eaux captives"
- Editions La Veytizou).
1951
La première fermeture des vannes du barrage
aura lieu le 1er mars 1951. "Dès le
premier jour, l'eau refoulait jusqu'à l'embouchure
du ruisseau le Lys. Après cinq jours, elle
remontait déja au-delà de Thynières;
elle mit vingt jours seulement pour venir lécher
les maisons de Port-Dieu à plus de quatorze
kilomètres du barrage."(Pierre Floirat
"La Dordogne"
Ce n'est pas un barrage à problèmes
Depuis la mise en eau du barrage, aucun incident
grave n'est à déploré mais
1957 est marqué par la rupture de la conduite
forcée de Granges qui amène jusqu'au
barrage de Bort les eaux de la Rhue.
Naturellement la population de Bort les Orgues
sera très marquée par la rupture du
barrage de Malpasset (2 décembre 1959). Jean
Mestre, alors ingénieur à EDF, raconte
que le curé de Bort a écrit un cantique
de circonstance, qui sera chanté par les paroissiens
en procession jusqu'à la Croix Bastide érigée face au barrage.
Tous les 10 ans le réservoir
du barrage est partiellement vidé afin
de pouvoir procéder aux contrôles
de sécurité. En 1972, cette
vidange sera précédée
d'une exploration effectuée par la
capsule du commandant Cousteau devant la foule
admirative rassemblée sur le barrage
le 29 Mai 1972 (Source "La Dordogne de
Bort à Bergerac" Supplément
au n°90 de Limousin Elevage Mai 1981)
|
|
La dernière vidange (partielle) a eu lieu
à la fin de l'été 2005. Des
murs sont encore là et quelques carcasses
d'arbres toujours debout, laissant deviner le
tracé de chemins disparus, 52 ans après
la mise en eau.
Une
photo exceptionnelle, l'eau emprunte le tremplin à l'occasion d'essais
tous les 10 ans. Les derniers ont eu lieu en 2012 et le 16 Mai 2023.
L'événement attire à chaque fois des centaines de spectateurs
Le barrage est pourvu d'un évacuateur de crue en
forme de tremplin de saut à skis capable de débiter
1 200 m3/s. "Il n'a jamais servi depuis la mise
en eau " signale Georges Chaury patron du GEH Dordogne
... Une batterie de pendules (le principe du fil
à plomb), de piézomètres (qui mesurent la pression
au pied du barrage) et de vinchons (qui restituent
des mouvements microscopiques sur les joints de
la structure) équipe le mastodonte. Rien d'inquiétant
n'a jamais été relevé. " Ce n'est pas un barrage
à problèmes. (Interrogé en 2009 par le journal
Sud Ouest). En plus des vidanges décennales,
des visites approfondies (Effectuées par
EDF) d'une part et des visites de sureté
(sous la responsabilité de la Drire) d'autre
part sont effectuées chaque année.
Mais le pire est prévu. Entré en vigueur le 26
octobre 2007, le plan particulier d'intervention
(PPI) du barrage de Bort-les-Orgues couvre les cinq
départements concernés par le cours aval de la Dordogne.
En cas de rupture complète du barrage , les
grands barrages corréziens en aval - Marèges, L'Aigle,
Chastang, le Sablier à Argentat - seraient à leur
tour emportés par effet domino. Une vague pouvant
atteindre 70 mètres de hauteur s'engouffrerait dans
la vallée encaissée de la Dordogne:257 kilomètres
après Bort-les-Orgues et 14 heures plus tard, un
mur d'eau d'environ 19 mètres de haut entrerait
dans Bergerac
La sécurité repose sur l'anticipation. . "Un
grand barrage tel que celui-ci ne peut céder sans
signe avant-coureur, c'est impossible. Tout le monde
aurait le temps d'être évacué ", rassure Georges
Chaury, le patron du GEH Dordogne. Aussi, un " état
de vigilance renforcée " est-il programmé 24 heures
avant d'atteindre une crue maximale qui risquerait
de faire céder le barrage, puis un "état de préoccupation
sérieuse" 18 heures avant l'échéance et enfin un
" état de péril imminent "
La plage des Aubazines, en face du Château
de Val
Les Livres
Ouvrage des Editions Privat "Bort les Orgues, un
barrage dans l'histoire", retiend d'abord l'attention
par la richesse de ses illustrations. De nombreuses photos
inédites montrent au premier coup d'oeil, le chantier
titanesque du barrage et certains aspects presque anecdotiques.
On voit ainsi des ouvriers percer la nouvelle route vers
Ussel avec des pelles et des brouettes de bois, des moyens
bien modestes comparés aux machines d'aujourd'hui.
Mais c'est avant tout un ouvrage d'historien. Alexandre
PAU retrace dans les moindres détails la naissance
de l'ouvrage, les travaux, la vie sur le chantier et toute
une région changée. Les bortois connaissent
beaucoup de ces informations mais tous y trouveront des
précisions ou des détails supplémentaires.
***
René Limouzin
Nous sommes en 1939, le romancier nous fait
découvrir Mialet à quelques kilomètres
de Bort en amont sur la Dordogne. Ici, Personne ne croit
réellement à ce projet de barrage qui doit
noyer la vallée. Pourtant, même la guerre ne
saura empêcher la mort de ce village prospère.
Autour de l'intrigue, nous vivons les dernières années
de ses habitants avec l'incrédulité, la colère,
la résignation, le maquis, les collabos et même
l'amour... Et nous suivons les travaux du barrage, les travailleurs
étrangers, l'installation des ouvriers à la
Plantade, l'arrivée du dernier train en gare de Bort
etc...
2007 aux Editions
de La Vetiziou
***
L'ouvrage de référence en la
matière. Ecrit en 1991 il a été réédité
en 2008. Il retrace l'histoire de la Vallée de la
Dordogne et la construction des barrages de Bort à
Argentat avec précision et de nombreux témoignages
à l'appui.
***
Pour en savoir plus sur les gabariers de la
Dordogne, l'ouvrage deDaniel Borzeix est une référence.
Ce livre est né d'une amitié entre deux hommes,
tous deux instituteurs, l'un voulant connaître et l'autre
voulant raconter pour que ce qu'il avait vécu ne disparaisse
pas tout à fait. On suit Henri Soudeille de sa naissance
en 1902 jusqu'à sa retraite en 1960. On y rencontre un enseignant
parfaitement implanté dans son milieu (Spontour) par son
métier mais aussi par de nombreuses activités post et périscolaires.
On y fait connaissance avec ce monde bien particulier qu'était
celui de la Dordogne au temps et à la fin des gabariers
et des pêcheurs, comme au temps de la construction des barrages.
Le bois et les gabares
L'exploitation du bois a toujours été
une activité importante dans la vallée. On
fabriquait alors dans les scieries le merrain (les planches
qui servent à monter les tonneaux) et la carassonne
(des piquets de châtaignier de 1,50 à 2 mètres, destinés
aux vignes de la basse Dordogne et du Bordelais).
Mais à l'époque, on ne connaissait
pas la tronçonneuse et on utilisait des scies à
main, comme celles photographiées ici à la
foire de Condat (Cantal) en 2009.
Autrefois chargés sur des gabares,
ces bois descendaient la Dordogne au plus grand péril
des bateliers.
|
Naviguer sur le lac
Quoi de mieux, pour profiter du lac que de
faire une escursion avec les Vedettes Panoramiques. Deux
circuits sont proposés. L'un remonte la vallée
de la Dordogne et l'autre descend vers la partie aval et
le barrage. Ilsvous permettront d'accéder à
des lieux exceptionnels inaccessibles par la route.
Les frères Brousse qui pilotaient les
bateaux depuis 1966 viennent de passer la main, également
à deux frères, William et Julien Hadjout.
Les promenades sont commentées et émaillées
de npmbreuses anecdotes.
Il est prudent de réserver ou de venir
à l'avance. Le succès de ces bateaux ne cesse
de s'amplifier avec 27000 voyageurs en 2010.
En savoir plus
Le chateau de Val
Seule une étroite langue de terre relie le
château de Val à la rive offrant ainsi au visiteur une impression
unique.
Cette imposante fortreresse est flanquée de
six tours coiffées de toits en poivrière, dont les différentes
couvertures donnent à la toiture de VAL un original chatoiement
de couleurs.
Dans la cour d'honneur, une chapelle gothique
du XVe est dédiée à Saint-Blaise. On pénètre dans le château
par une porte bardée de fer, dont le tympan est orné d'un
bas-relief aux armes fleurdelysées des d'Estaing. Un escalier
en spirale dessert les divers étages par un vestibule, qui,
à l'origine, était une cour intérieure sans toiture. Le
premier étage comprend trois grandes salles dont la décoration
(plafonds et cheminées) date du milieu du XIXe siècle. Le
deuxième étage est réservé, chaque année, aux expositions.
On accède ensuite au chemin de ronde qui offre un splendide
panorama sur le lac. la visite se termine par la charpente
et en particulier celle d'une tour, intéressante oeuvre
des compagnons du XVe siècle.
Le nom de Val vient du latin vallis (vallée).
La région de Val fut habitée par des tribus sédentaires
dès le néolithique. A l'époque gallo-romaine, un riche gaulois
y possédait un large domaine qui avait pratiquement les
limites de la Seigneurie de Val Des vestiges de cette époque
restent scellés dans le mur de soutènement de l'escalier
adossé à la chapelle : deux pierres en grès sculptées.
L'une
représente la roue solaire, l'autre les rayons à courbures
gammées, symbole du dieu gaulois Bélénus très vénéré par
les Arvernes. A la fin de l'époque gallo-romaine, le climat
dinsécurité obligeant l'aristocratie à chercher refuge dans
des fortifications, l'éperon schisteux sur lequel est bâti
le Château constituait un emplacement naturel idéal pour
l'établissement d'un système défensif qui, à cette époque,
devait se limiter à un fortin de bois entouré d'une palissade.
Devenu chef-lieu d'une baronnie, appartenant
à la famille de Thynières, VAL fut vendu par Guillaume de
Thynières à Guillot d'Estaing, qui entreprit
la construction du château actuel en 1440, sur les
fondations de l'ancienne forteresse.
La famille d'Estaing en restera propriétaire
pendant deux siècles mais en 1660 Joachim d'Estaing
préfère séjourner à la cour
de Versaille où règnent anne d'Autriche et
Mazarin. Le château de Val est donc vendu et il passera
entre plusieurs mains.
A la Révolution, le château appartient
à M. de Saint Etienne qui sera arrêté
en 1791 mais parvint à s'échapper. Malgré
les scellés, le château sera pillé.
En 1814, c'est un commerçant de Bort
les Orgues, André Lohgueville, qui s'en porte acquéreur.
Mais il entreprend de désosser le château pour
le vendre par morceaux; là une pierre, là
une poutre.
L'édifice ne dût son salut à
l'expulsion forcée de Longueville par un jugement
du 1er décembre 1837.
En 1865, Souchard, consul de France à
Boston (nommé par Napoléon III) achète
Val. Il le lègue à sa mort à la petite
fille d'Eugène Rouher, qui fût premier ministre
de Napoléon III et président du parti bonapartiste.
L'heureuse bénéficiaire est la Vicomtesse
d'Arcy.
Eugène ROUHER, croqué
par le caricaturiste Daumier
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(Suite...) Sa fille Léontine épousera Monsieur
Pierre Hénault qui habite Lanobre et présidera
le comité de défense contre la construction du barrage.
Acheté par EDF, Val fut épargné in extremis
par la montée des eaux du barrage. Mais il fût abandonné
puis racheté en 1953 et restauré par la ville Corrézienne
de Bort-les-Orgues alors qu'Il est situé sur la commune
de Lanobre, dans le Cantal.
En 1960, une scène du film Le Capitan
est tournée à Val. Jean Marais grimpe le long
de la plus haute tour en insérant des couteaux dans
les interstices entre les pierres pour rendre la liberté
à Elsa Martinelli (Gisèle d'Angoulème)
On y a tourné également en 1984
le film "Frankenstein 90" réalisé par Alain Jessua
avec comme vedettes principales Jean Rochefort et Eddy Mitchell.
Chaque année le château organise dans ses
salles du second étage des expositions consacrées aux œuvres
des plus grands artistes peintres contemporains. En juillet
et Août, " les mercredis du château " programment l'accueil
de plusieurs spectacles.
L'Office de Tourisme de Bort édite une brochure
de 32 pages sur le Château de Val
Le château de Pierrefitte
De l'autre côté du lac, se dresse
le château de Pierrefitte qu'on apperçoit depuis
la route d'Ussel à Bort les Orgues.
Malheureusement, on ne peut pas le visiter
mais une très belle page de Wikipedia lui est consacré.
En
savoir plus
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